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Purger la jalousie ?

Par CAPCAP - 29-04-2025 09:17:38 - 9 commentaires

Bonjour Tom,

Je suis tes progrès depuis la création de ce fil, il y a 6 mois, déjà.
Mais aujourd’hui, je préfère répondre ailleurs, sur mon blog, pour ne pas encombrer ton fil de mes cogitations.

 

Après la secousse en apprenant ton accident, qui engendre bien sûr la compassion, est venu le temps de tes opérations, puis de l’ultra-endurance de ta convalescence, de tes progrès impressionnants…

Mais je dois reconnaître qu’il est aussi venu une pointe de jalousie chez moi, oui, je l’avoue.
Pourquoi donc de la jalousie, après ce gros accident ? Comment peut-on "désirer" ta situation ?

Je vais essayer d’y répondre, pour purger cette réaction inappropriée.

Je ne suis pas sûr que mon texte soit bien rédigé, je fais ce que je peux. Ni qu’il soit facile à entendre, bien qu’il n’y ait aucune animosité envers toi, bien au contraire. Mais la comparaison de deux malheurs est forcément casse-gueule. Tant pis, je me lance, j’en sens le besoin.

 


Avant tout, il faut que je précise qu’après des années d’incrédulité et d’errance médicale, cet automne, un mois après ton accident, on m’a diagnostiqué une encéphalomyélite myalgique, maladie mal nommée (et anciennement nommée syndrome de fatigue chronique)
Une maladie très proche du covid long.

Tes blessures sont terribles. Fractures des cervicales, problèmes neurologiques…
Mais elles sont aussi concrètes. On peut les imaginer, imaginer leurs impacts, la gravité, les douleurs associées. Enfin, on peut le croire, même si on est forcément à côté de la réalité que tu as vécue.

Ma maladie est invisible, mon corps est intègre.
Le manque chronique d’énergie ne se voit pas. De même qu’on ne voit pas le brouillard cérébral, ce phénomène qui n’est pas un mal de tête, mais l’impression que tout est lent dans son crâne, que les gens parlent vite, que le souvenir des évènements est difficile à rechercher dans sa mémoire, que les mots se perdent, que l’association de deux pensées est difficile…

Cependant, j’ai la chance immense de ne pas avoir de douleur physique, comme la plupart des malades. Je peux rester debout sans difficulté orthostatique. Je peux même faire un peu de vélo et un peu de CàP, en limitant nettement mes efforts. On dit parfois que ça arriverait plus chez des anciens sportifs.

 


Incurable. Sans traitement. Inconnue.
Tels sont ses trois caractéristiques de cette maladie pour le corps médical.

Inconnue, oui, car absente de tout enseignement en France, malgré une reconnaissance par l’OMS en 1969. On ne peut pas vraiment en vouloir aux médecins de ne pas connaître une maladie absente de leur cursus. Mais le silence des instances qui encadrent la médecine en France est assourdissant. Il est aussi criminel, puisque certains en meurent, par épuisement, voire par suicide.

Incurable. Oui, on ne connaît pas de cas de rétablissement, mais tout de même quelques rares rémissions. Il y a des patients qui sont passés de l’état sévère à modéré ou de modéré à léger. Mais l’inverse est très vrai aussi.

Sans traitement.
Il n’existe qu’une seule chose pour espérer aller mieux, appliquer le pacing, une méthode issue des sports d’endurance (bien connue ici) qui consiste à économiser son énergie pour ne pas tomber dans le crash et espérer aller plus loin.

 

Chance...
Oui, j’ai la chance de n’être qu’en état modéré.
En gros, une vie à 50 %.
Sans travail, puisque la priorité de l’énergie doit aller à la nourriture, la toilette, les soins, les rendez-vous médicaux, les démarches administratives, un peu de lien social et un soupçon de sport.

Chance !
Oui, j’ai eu la chance de rencontrer la méditation il y a une dizaine d’années. De lire Eric Baret, un passeur de la tradition du tantrisme du Cachemire.
Je me souviens de mes premiers billets ici, sur le renoncement. Ça suscitait des réactions négatives, il n’est pas toujours bien vu d’évoquer le renoncement sur un site de bigoréxiques !
Pourtant un certain renoncement m’a permis de faire mes plus belles courses, celles où je me sentais le plus libre, dans la nature.
Renoncer à la prétention n’est pas renoncer à vivre.
Vivre, n’est-ce pas être ? Éventuellement faire ? Surtout pas avoir et encore moins amasser. (On n’est pas en démocratie quand un Français possède plus d’un milliard de fois ce que possède un autre).
Mais être, qu’est-ce que c’est ? Sans doute une question qui a cours de la naissance à la mort.
Je suis très loin d’être sage ou "éveillé", mais il est sûr que je dois à la méditation et aux enseignements reçus, le petit bout de chemin que j’ai fait. Et celui-là ne se mesure pas en km ni en D+ !

 

Et maintenant ?
Il semble s’agir d’apprendre à ne pas se battre.

Impossible de faire le mieux possible avec le Kiné. Impossible de faire le maximum à la séance de renforcement. Impossible d’appliquer un plan de réadaptation à l’effort.

Tous les efforts doivent se porter sur la modération. Sur l’écoute de ses ressentis, des signaux qui annoncent le coup de fatigue, pour renoncer à temps et se mettre en veille.
On est hyper-responsabilisés, car on est le seul à pouvoir améliorer son état.
Si on ne respecte pas sa fatigue, on va forcément aggraver les symptômes. Au-delà de "modéré", il y a l’état sévère, je vous laisse voir le reportage d’Arte, si vous voulez voir ce que ça veut dire...
Finies les endorphines de l’effort. Il faut trouver son bien-être dans la passivité. Pour ça, la méditation est bienvenue.

Je crois qu’il faut se foutre de la vie. La vie n’a aucune importance, elle ne vaut rien, c’est un merveilleux hasard !
Il faut juste prendre le calme comme projet, la paisibilité comme nirvana.

Trouille
Mais au fond de moi, je sens une petite trouille...
Je crains de ne plus pouvoir faire mes 6km à 8km/h, de ne plus aller voir le club.
J’ai peur de ne plus pouvoir me déplacer, lentement, à vélo.
Je redoute de ne plus pouvoir gérer mes affaires à cause du brouillard mental.
J’appréhende d’être un type dans une chambre d’hospice à moins de soixante ans, maltraité parce qu’on n’a pas les moyens d’avoir un personnel suffisant.
J’ai la trouille de ne plus pouvoir mettre fin à mes jours, quand je le voudrai...

Seul
Un médecin traitant qui ne connait pas la maladie. Un interniste à voir tous les 6 mois. Pas d’accompagnement, puisque la maladie est inconnue.
Aucun soutien de l’Assurance maladie ou de mon employeur.

Peu d’amis, car les années de fatigue m’ont fait renoncer à une bonne part de sociabilité. Juste un peu de famille, 2 frères et ma mère de 87 ans, je n’ai pas de compagnon, pas d’enfant… Comment cela aurait-il été possible avec cette fatigue, qui m’avait conduit vers un état dépressif ? Je ne suis plus dépressif, ayant compris petit à petit que cette fatigue est physique, réelle. Peut-être que je ne m’en tire pas trop mal, avec cette saleté de maladie.

Aucun centre spécialisé dans cette maladie qui touche sans doute plus de 300 000 personnes en France. Aucun soutien psychologique (hormis la psychothérapie que je me paie à 100 %, depuis des années)

Pas de perspective d’amélioration ou faible.
Apprendre à ne plus se battre, à ne plus chercher à "se dépasser", une colline de plus, une montagne de plus, un enchaînement de plus.
Non. Maintenant, c’est doux, doux, doucement. Peu, peu, parcimonieusement.

 

Voilà, j’ai craché le morceau. Il était resté dans ma gorge depuis des mois. J’espère qu’avoir pris le temps d’écrire fera comprendre que je n’ai absolument rien contre toi et que je te souhaite très sincèrement de te rétablir du mieux qu’il est possible et que tu retrouves ton job, ta famille, ton trail… et tes amis, qu’ils soient Kikous ou non.

Au plaisir de te revoir… et qui sait, sur une petite course, si on s’en sort bien tous les deux !

 

Reportage d’une vingtaine de minutes sur la RTS https://youtu.be/SNiadDmnrrY?t=894 

Reportage d’une cinquantaine de minutes sur Arte https://www.youtube.com/watch?v=izekX-b9_fs

 

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Chouette, un répit !

Par CAPCAP - 17-01-2025 21:37:38 - 5 commentaires

Demain
Je compte reprendre un petit footing, bien à l’écoute de mes sensations !

Aujourd’hui
Je reçois le courrier recommandé du centre de gestion du personnel. Un congé de longue maladie m’est octroyé pour 15 mois, à compter de l’arrêt initial, soit jusqu’au 25 avril. Trois mois de répit, sans me demander régulièrement si je vais devoir refaire face à ce travail, sans aucune préparation.

2 mois
On diagnostique enfin ce qui cause cette fatigue depuis tant d’années… Encéphalomyélite myalgique.
Arrêt de la CàP et de tout ce qui pourrait me fatiguer. Objectif : apprendre le "pacing", c’est-à-dire s’économiser pour faire durer son énergie limitée.

1 an
25 janvier, je lâchais. Je sentais que je ne pouvais plus. Je quittais le boulot pour rentrer chez moi, ou plutôt chez mon médecin, qui m’a arrêté.
C’est clairement un burn-out. Pourtant, il n’y a pas que ça...

3 ans
Je sens la fatigue qui augmente. Quand je ne pourrai plus monter 3 étages sans faire une pause, mon cardiologue décidera de déclencher l’opération de mon cœur. 3h18 de circulation extracorporelle

5 ans
Il y a pile cinq ans, on me volait mon sac de sport après l’entraînement. Ma carte d’identité, retrouvée sur un pauvre SDF mort sur la voie publique, a donné l’idée au policier de me déclarer mort. Et c’est en tout début du 1er confinement que je me débattrai pour retrouver la vie ! CR ici.
4,5 ans. Mon père meurt d’un cancer du pancréas, après 3 mois de diminution et d’agonie. Je vais adhérer à l’ADMD.
9 ans Je commençais la méditation. Aujourd’hui je crois que ça m’a transformé.
11 ans Je préparais ma 1ère itinérance en CàP seul
12 ans Je m’inscrivais à ma 1ere Diagonale (et unique)
20 ans Nous déposions le bilan de nos sociétés.
21 ans Je préparais mon 1er trail !
25 ans Je faisais mon 1er 10km et préparais mon 1er semi !

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2 ans et/ou 7 mois

Par CAPCAP - 06-09-2024 10:37:44 - 7 commentaires

2 ans
Il y a deux ans, je me réveillais d’une tranquille nuit, pour aller me faire ouvrir la cage thoracique et le cœur. C’est incroyable qu’on sache faire ça et d’y avoir droit (dans notre pays)
Aujourd’hui, ma petite pompe semble aller très bien, cependant, je n’ai jamais réussi à reprendre de la vitesse en CàP malgré des mois de fractionné.

7 mois
Fin janvier, je lâchais. Je sentais que je ne pouvais plus. Je quittais le boulot pour rentrer chez moi, ou plutôt chez mon médecin, qui m’a arrêté.
Sept mois et demi après, il y a clairement une part de la fatigue, celle accumulée en tentant de tenir, qui a disparu. Mais une fatigue de fond demeure et m’empêche des efforts un tant soit peu soutenus.
Il y a presque 3 mois, la neurologue m’a prescrit un anti-épileptique. Je ne sens pas d’effet secondaire, certes, mais je ne sens pas d’effet du tout. Coup d’épée dans l’eau.
10 mois de "perdus"... Non, ils ne sont pas perdus, il fallait sans doute passer par là, mais c’est long.
Ma neurologue m’a aussi demandé si j’avais fait un dépistage de l’Alzheimer… pas très rassurant.

7,5 mois sans travailler… ça m’inquiète un peu, je sens que reprendre n’ira pas de soi… Le moment venu. Je crois qu’aujourd’hui je pourrais faire un travail manuel, ou du moins sans charge mentale. Mais pour l’instant, cette société m’offre généreusement un temps pour me soigner.

Je remercie beaucoup Aurore, de la chaîne Glie Factory pour ses messages qui m’ont aidé à accepter ma situation. Avoir de la bienveillance envers soi-même, ne pas se dire qu’on est nul, voir qu’on ne peut rien contre sa maladie, sauf faire en sorte de ne pas rajouter de couche psychologique.
Hier encore, je me demandais si je n’allais pas péter un plomb, après plusieurs jours où la fatigue est venue assez tôt, et lors d’un footing seul, car tous mes collègues étaient loin devant. J’essayais de profiter de la forêt qui m’entourait, mais ça ne dissipait pas le léger brouillard mental, ni un très léger vertige. 9km/h péniblement, alors que ma vitesse de récup après le fractionné était de 12km/h il y a 6-7 ans…

Ma psy m'a surpris en évoquant que mon passé de "grand sportif" ferait peut-être que je mon physique mieux à la fatigue que d'autres ne le feraient. Je me demande dans quelle mesure ça peut être vrai.

En 7,5 mois à "temps libre complet", je n’ai pas été fichu de ranger quoi que ce soit de significatif dans mon appart hyper encombré. Je prends un truc pour le ranger, et je vois un autre truc qui pourrait être utile ailleurs, puis je butte sur un tas qui m’empêche d’accéder là où je voulais mettre le 1er truc… Et je finis par ne rien ranger… Mais je pense sincèrement que la fatigue est pour quelque chose dans ce laisser-aller.

Il n’est pas toujours facile de vivre dans le présent, avec peu de vision de l’avenir. Mais à certains points de vue, c’est une expérience intéressante. A suivre...

PS : je manque d’énergie pour bien relire, alors je poste quand même, merci de votre indulgence.

Le Burn Out - par Fabrice Midal

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5 mois déjà…

Par CAPCAP - 21-06-2024 10:21:09 - 11 commentaires

5 mois déjà…
Et 250 siestes plus tard...
Moi qui culpabilisais au bout de 4 jours d’arrêt !!!
Là, je ne culpabilise plus, je suis clairement trop fatigué pour travailler.

Côté intellect
J’ai toujours une difficulté à me concentrer, surtout sur les problèmes complexes comme la coordination de tâches.
Une discussion très tranquille sera OK, un échange "normal" va me fatiguer en 3/4h - 1h, un entretien dense me fera déconnecter en 1/4h - 1/2h...

Côté sport
En CàP, c’est bien ralenti. J’atteignais péniblement les 10km/h il y a 1 mois, aujourd’hui 8 ou 9km/h au mieux. Ca semble baisser, mais ça n’intéresse pas trop les médecins, pour eux, tant que je cours, ça va...
Bon, la vitesse je m’en fous sur le fond. Mais j’aimerais pouvoir courir encore avec les collègues plutôt que seul.
Me déplaçant à vélo, je peine dans les côtes qui m’étaient "faciles" avant.
Avec ma psy, on pense que j’arrive à courir un peu parce que j’ai un passé de "grand sportif", que je serais sans doute à l’arrêt sinon.
J’ai facilement de multiples petites douleurs comme si j’étais fragile. Mais je sais aussi que mon age augmente...

Objectivation
Ma montre Samsung indique toujours 1/4 du sommeil profond normal.
J’ai refais une polysomnographie et j’ai encore 14 micro-éveils par heure, toujours en corrélation avec les mouvements périodiques de mes jambes.
Clairement, les premiers traitements n’ont pas fonctionné. 7 mois de "perdus". Cependant, je comprends que la neurologue ne prescrive pas vite d’antiépileptique, avec les effets secondaires possibles et le risque de développer une dépendance… Je commence donc à prendre de la gabapentine. Pas d’effet secondaire à ce jour, mais pas d’effet tout court. Patience...

Ras-le-bol ?
Une de mes attentions est de ne pas m’énerver avec cette fatigue, de ne pas prendre en grippe cette vie ralentie, de ne pas haïr cette maladie qu’on ne guérit pas. Je souhaite méditer un peu plus. J’avoue que de temps en temps, je suis à deux doigts de laisser éclater le ras-le-bol...

Occupation
Entre les rendez-vous médicaux (ou les recherches de RDV), le remplissage des tableaux de suivi du sommeil, les discussions avec les proches, mes recherches sur le Net, les siestes, etc. j’ai l’impression que ce syndrome occupe l’essentiel de ma vie…
Malgré ces 5 mois d’arrêt, je n’ai pas rattrapé mon retard en paperasse, rangement, nettoyage...

Aiguillon
C’est peut-être une bonne chose de passer à demi-traitement (salaire des fonctionnaires) pour que je ne m’installe pas dans le confort (très relatif) de cet arrêt ?

Mais après ?
Quelle différence avec le chômage ? J’ai un poste qui m’attend. Mais reprendre serait difficile, après 15 ans dans ce boulot, à flirter avec le burn-out.
Quand la fatigue sera gérée, me présenter à un autre poste est-il possible à 55 ans et après des mois d’arrêt de travail ? Je sais bien que la fonction publique territoriale a beaucoup de mal à recruter (mon salaire a diminué de 8,3 % sur 10 ans) mais les DRH ne veulent pas pour autant un canard boiteux.

Voili-voilou quelques nouvelles (que j’espère à peu près claires) d’un ancien ultra-traileur, en ce jour de l’été.
Je vous souhaite de très beaux trails estivaux (ou balades à vélo…)

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séance de philo avec IAAF

Par CAPCAP - 21-04-2024 21:15:28 - 3 commentaires

Ce soir, petite séance de philo avec IAAF (Intelligence analytique artificielle faible)
Voici ma question existentielle :
La nature a-t-elle fait une erreur en associant reproduction sexuée et intelligence?

Réponse de www.perplexity.ai *

"La nature n'a pas fait d'erreur en associant la reproduction sexuée et l'intelligence. Au contraire, ces deux aspects sont intimement liés dans l'évolution des êtres vivants.

Selon les recherches présentées, la reproduction sexuée permet une plus grande diversité génétique et favorise l'adaptation des espèces à leur environnement. Bien que les plantes n'aient pas de système nerveux centralisé comme les animaux, elles démontrent néanmoins une forme d'intelligence à travers leur capacité d'adaptation.

De plus, la reproduction sexuée est considérée comme un mécanisme fondamental de l'évolution, permettant la transmission des caractères favorables à la survie des organismes. Ainsi, loin d'être une erreur, l'association entre reproduction sexuée et intelligence est un élément clé du processus évolutif qui a permis l'émergence de la diversité du vivant.

En résumé, la nature n'a pas fait d'erreur en liant ces deux aspects, car ils sont complémentaires et essentiels au développement et à l'adaptation des espèces."


Bon, reprenons point par point…

"La nature n'a pas fait d'erreur en associant la reproduction sexuée et l'intelligence. Au contraire, ces deux aspects sont intimement liés dans l'évolution des êtres vivants."
Soit.

"Selon les recherches présentées, la reproduction sexuée permet une plus grande diversité génétique et favorise l'adaptation des espèces à leur environnement."
Totalement faux ! L’humain n’a eu de cesse d’adapter la nature à sa volonté. Tant et si bien qu’il se met lui-même en danger en détruisant l’environnement.

"De plus, la reproduction sexuée est considérée comme un mécanisme fondamental de l'évolution, permettant la transmission des caractères favorables à la survie des organismes. Ainsi, loin d'être une erreur, l'association entre reproduction sexuée et intelligence est un élément clé du processus évolutif qui a permis l'émergence de la diversité du vivant."
Première phrase, on est d’accord.
Seconde phrase, non. Au contraire, l’intelligence (la capacité à comprendre l’environnement, à l’utiliser au mieux, à l’adapter, le transformer radicalement, à le détruire) associée à la reproduction sexuée (avec, chez les animaux, le besoin de paraître beau, de sembler fort, belliqueux, voire intelligent ou dominateur, au final de charmer pour accéder à la femelle) fait du mâle humain un pervers piloté par ses pulsions, doté d’une puissance d’action sans équivalent et donc d’une capacité de nuisance comme dame nature n’en avait jamais conçu.
Un monstre…

Conclusion :
Ne pas faire confiance à IAAF pour la philo ! đŸ˜đŸ˜‚đŸ€Ł
(et peut-être pas à moi...)


* merci à akunamatata de m’avoir fait connaître ce moteur de recherche 

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La fatigue, c’est épuisant !

Par CAPCAP - 19-03-2024 13:40:31 - 6 commentaires

Certains ont dû voir mes plaintes pour fatigue, ici ou là sur le forum, notamment ICI.
Mais pour ne pas pourrir ou alourdir ces fils, je poursuis sur mon blog.

D’une certaine façon, c’est presque un soulagement d’atteindre "enfin" ce niveau de fatigue où on est "enfin" pris au sérieux, où on ne passe plus juste pour un peu fainéant.
D’une autre façon, c’est un saut dans l'inconnu, une pathologie aussi floue.

Samedi est venue à moi une image assez claire de ma fatigue : après seulement 8km de footing, je me suis senti comme à la fin d'un ultra, un peu fébrile, l'équilibre un peu moins stable, l'attention difficile, l'envie de manger, l'impression de faire un gros effort pour être là...
Dans une mesure un peu moindre, c'est aussi ce que je ressentais ces derniers jours. 
banditblue29 : ça ressemble à une hypoglycémie, ces symptômes…
Oui, ça y ressemble.
Mais la glycémie est censée varier un peu dans la journée, or j'ai eu des journées avec ces mêmes symptômes, en plus faible, mais constants.
Serait-ce un excès d'insuline? Un manque de glucagon, d'adrénaline? Une question de disponibilité du glycogène, de l’ATP ? Un effet de la fatigue ? … Ou un problème """simplement""" psy?  :roll: 
Et comme mon généraliste pense d’une part qu’il n’existe pas de traitement à mon problème et que d’autre part le rôle psy est notable, il ne cherche pas ailleurs.
En même temps, que peut-il faire en 7-8 minutes efficaces, sur une consultation d'un quart d'heure? M'orienter vers un spécialiste de quelque chose, sans doute…
Et par ailleurs, je lui parle de Mouvements Périodiques des Jambes pendant le Sommeil, et la littérature semble dire qu’on n’a pas de traitement pour cette pathologie, alors il y a de quoi le décourager… et moi aussi !

Je suis d’accord avec lui qu’être en arrêt de travail est une désocialisation, surtout pour moi qui vis seul. Mais je suis assez d’accord aussi avec ma psy qui pense que si je retourne au travail trop tôt, je risque de rechuter, en compliquant un peu plus la remontée.
Et je me trouve entre les deux, peu aidé par mes capacités intellectuelles diminuées.

Autour de moi, les gens sont nombreux à avoir eu des soucis. Mais ils ont presque tous une personne dans leur vie, voire des enfants dont ils sont responsables. Ça les motive à faire face, à tenir s’il faut. Les gens seuls, comme moi, sans engagement dans la vie (je ne suis heureusement plus en libéral), sans proche pour réconforter, conseiller, accompagner, sont forcément plus sujets à décrocher tôt.

‘Tit retour sur l’insuline et le glucagon, ils viennent du pancréas. Alors forcément je pense au cancer du pancréas qui a détruit mon père il y a bientôt 4 ans. Mais je n’ai heureusement pas mal au ventre.

Je ne crois pas manquer de volonté pour m’en sortir, je suis loin de me complaire dans mon arrêt de travail. Au contraire, je confie régulièrement ma culpabilité. Et travailler est structurant aussi. En compensation, je me suis informé (merci Internet) et j’ai pris des initiatives :
- vu une neurologue-somnologue, et revue,
- régularité du quotidien, du sommeil,
- luminothérapie,
- ostéo et thérapie des fascias,
- Réseau Morphée, premier contact,
- repris la natation pour faire une troisième séance de sport hebdomadaire,

J’espérais fêter mes 20 ans de trail au Josas, où je m’étais inscrit pour 35km, carrément ! Mais ça sent le non-départ, vu que j’ai eu du mal à faire 8km, une semaine avant.

Et si les "problèmes psy" qui alourdissent ma vie, étaient (pour partie) d’origine somatique ?

Voili, voilou… un billet sur ces 8 semaines d’arrêt, forcément incomplet, mais écrit malgré les passages de brouillard dans la tête…
Merci aux Kikous qui ont bien voulu partager avec moi sur plusieurs fils du forum. 😉

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Récit du 22 Janvier 2024 pour la course Trail des Marcassins - 17 km

Voir le récit : Croziflette, galette et crampons, 1Photo(s), 1Film(s), 4commentaire(s), 749 lectures

Romain et la paroxétine

Par CAPCAP - 20-01-2024 14:01:57 - 2 commentaires

L'histoire de Romain est bien triste…

"Les antidépresseurs dans le collimateur de la justice après le suicide d'un adolescent", cellule investigation de Radio France

Pourtant, la notice de la paroxétine précise bien (il m'a semblé) les risques d'idées suicidaires.
La prise d'antidépresseurs n'est pas anodine, comme beaucoup de médicaments. Les effets secondaires sont à suivre. Particulièrement dans ce cas, vu leur gravité et la relativité des effets. Comment savoir à quoi est dû un changement de comportement chez un proche? C'est bien plus difficile que de remarquer des boutons, des rougeurs ou des vertiges. Et malheureusement, les psychiatres étant en très faible nombre en France, ils n'ont pas le temps de donner de multiples rendez-vous pour suivre de près un patient nouvellement traité. Mais dans le cas de Romain, il semble que la famille n’ait pas été prévenue, pour qu’elle soit attentive aux signes.

Comment savoir si le traitement est en cause pour ce suicide? On n'a pas de Romain-bis, un clone ayant vécu la même vie, aimé les mêmes personnes, détesté les mêmes autres, buté sur les mêmes obstacles de la vie, mais n'ayant pas pris cette molécule. Il n'y a pas de patient témoin.
Pourtant, les tricheries de GlaxoSmithKline sont effrayantes. Ils devaient vraiment en être conscients, pour lâcher 3 milliards de dollars.

Le drame de Romain est très triste, mais on ne peut pas forcément se passer de certaines molécules dont des effets très rares peuvent être dramatiques. Le fameux équilibre bénéfice-risque est la règle, pas celle du zéro risque. Heureusement. Sinon, on n'aurait pas opéré ma cardiopathie, sachant qu'il y avait un risque de rester sur le carreau. Bien sûr, la balance bénéfice-risque va pencher un peu autrement après cette histoire.

Une pensée aussi pour les conducteurs de trains, qui dans leur carrière ont écrasé des suicidaires. C'est le cas de mon cousin. Deux fois. Rude psychologiquement de voir son TGV foncer sur un corps, et ne rien pouvoir faire. Mais il est retourné à la conduite de train, il a ce travail dans la peau et il ne supportait pas de ne rien faire.

De mon côté, il se trouve que j'ai arrêté la paroxétine à la fin de l'été, car ça aggravait mon syndrome des jambes sans repos. Après une pause sans soutien, mais chaotique, j'ai trouvé un nouvel équilibre avec un autre ISRS, la sertraline.

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Content de courir !

Par CAPCAP - 03-12-2023 21:09:00 - 1 commentaire

Content de courir !

Jeudi au stade, nous avions notre entraîneur, tout gentil. Comme d'hab.
Alors qu'au milieu, les footeux se faisaient engueuler comme du poisson pourri !
Quel plaisir peut-on prendre à venir faire du sport dans ces conditions? Je ne comprends pas. Comme ils sont nombreux à ne pas comprendre qu'on puisse trottiner pendant des heures et des heures...

Aie ! (coup de règle sur les doigts) Oui, j'avoue avoir souri quand leur entraîneur leur a crié : "Maintenant, il va falloir être intelligent!"

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Journal d’Arrêt de Travail - Mardi 3

Par CAPCAP - 03-10-2023 20:39:58 - 2 commentaires

Journal d’Arrêt de Travail
octobre 2023

Mardi 3
Réveil après une nuit "normale" de 8h30 et 5 levés-pipi. Éveil fatigué, comme d’hab.

À peine arrivé au bureau, mon chef m’appelle pour que je prenne son relai sur une analyse d’offres. Bien que débordé, je ne sais pas dire non, comme toujours.
Deux heures après, la syndicaliste CFDT à qui je m’étais confié il y a deux mois, passe pour nous parler prime, elle me voit et me demande, inquiète, comment je vais. J’évoque ma fatigue, et comme hier chez ma psy, je me mets à pleurer.
Sur leurs conseils, je vais voir mon médecin qui m’arrête.
Je suis embrumé et tremblotant.

L’appétit n’a jamais été touché, et je vais un peu mieux après un repas.

Je mets un SMS à mon chef pour le prévenir de mon arrêt. Il me répond de l’appeler pour la réunion qu’il a peu après avec le DGS… "Chacun ses priorités" comme dit la syndicaliste. Au moins, je sais maintenant à quoi m’en tenir avec lui.

J’écoute Jean-Louis Aubert, "Du Bonheur" et je pleure à nouveau à l’évocation du bonheur et de "tout le boulot" qu’il répète une douzaine de fois. Je me sens épuisé de cette vie.

Sieste. Ben quoi ? Faut bien que je remplisse le contrat : repos.

Aubert me fait le même effet...
Par chance, il me vient à l’idée d’un ami avec qui je pourrais prendre un thé au musée Bourdelle. En m’y rendant, je me sens extraterrestre dans Paris. Comme anesthésié.

Tout de suite, je me sens bien accueilli dans ce musée (gratuit) La cour d’entrée est foisonnante de plantes et de sculptures, entre les arcades. Je ressens des émotions fortes devant certaines œuvres, je ne suis pas dans un état normal. 
Mais c’est bien, ça fait glisser mes émotions de moi et ma situation, vers ces sculptures.
Sur la terrasse haute, je suis pris par "Apollon et la méditation", je me vois en Apollon (oui, je manque un peu de modestie) avec la Bienveillance déployant ses bras derrière moi…

Bon, mon ami me répond, pas dispo.
Mais je suis si content d’être venu ici.

Ça ne sera pas pour aujourd’hui, la réponse de la neurologue. Hier en effet, j’ai contacté son cabinet, sur l’insistance de ma psy, et rempli un long formulaire sur mon sommeil, il m’a fallu une plombe pour ça, notamment à cause de la fatigue.
Objectif : savoir qui de l’œuf ou de la poule est à l’origine de la fatigue et de la dépression. Les deux sont possibles. Voire un mélange des deux...

Allez! 21h approche. Je vais me brosser les dents et me coucher... À moins que je ne prenne le temps de boire un tilleul...

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