Prendre le train de banlieue un 11 juin 2023
Par CAPCAP - 25-06-2023 08:44:53 - 5 commentaires
8h25, je pars pour la gare Montparnasse, à pied, confiant. Je reconnais bien le Hall 2, les voies de banlieue sont à l’ouest, mais il vaut mieux le savoir. Je ne trouve pas de borne à billet autre que "grandes lignes". Je croise un agent (oui, oui!!!) qui me dit d’aller dans le hall 1.
Au bout d’un looong tapis roulant, j’arrive donc dans le centre commercial… heu, pardon, dans la gare hall 1. Plein de monde (heureusement que ce n’est pas une heure de pointe) plein d’enseignes de bouffe, et du côté "SNCF" des pubs pour l’abonnement qu’il vous faut ou pour la dernière carte à la mode, mais pas d’indication visible sur ma destination ou un guichet de vente "banlieue" (oups ! qu’est-ce que je demande là, on ne va quand même pas payer des humains!)
Je trouve une borne qui n’est pas "grandes lignes", elle s’appelle REMI. Bonjour Remi, je voudrais un billet pour Villiers. Moi pas connaître ! que Remi me répond. Penaud, je comprends que ma borne, malgré sa bonne volonté, est restreinte à Centre-Val-de-Loire…
À la "SNCF", c’est un peu "diviser pour mieux régner". Plutôt que de mutualiser les bornes (je n’ai pas dit les "bornés" !) on sépare les serviettes des torchons : là les grands voyageurs, là les moyens-moyens, et là les banlieusards. Pourtant ça fait bien trente ans que les ordinateurs savent faire du "multitâche", les bornes pourraient faire toutes distances, mais pas à la "SNCF"…
Avec un peu de fermeté, je suis sûr qu’on pourrait faire entendre ça aux petits rois qui président les conseils régionaux financeurs… quoique, un politique, c’est souvent "bornés" !
Planqué derrière les bornes, un agent d’accueil SNCF (oui, oui, j’en ai trouvé un!!! J’aurais dû jouer au loto ce jour-là!) mais très occupé, me dit d’aller "par là"
Au milieu de Paul, Pierre (Hermé), Roberta, Eric (Kayser)… je finis par trouver les lignes banlieue… et la fameuse borne banlieue ! Enfin, il y en a deux, Valérie est grand prince (doit-on dire grande-princesse?) Elles sont donc occupées… et je vois partir mon train. Il était impossible de le prendre sans billet, vu la hauteur des "portillons" de contrôle des billets.
Bon, j’ai 1 heure avant le prochain train. Je décide de me poser devant un café. Mais pas ici, je ne veux pas financer ce supermarché. Je sors, café-PMU, je ne veux pas cautionner non plus… Café-tabac, je passe aussi mon chemin… Je finis par trouver mon café accueillant.
J’essaie de prendre un billet banlieue sur l’appli SNCF-connect, après tout, elle sera peut-être moins bornée que les bornes. Au moins, elle a la gentillesse de comprendre ma demande et de me proposer de télécharger sa petite sœur, l’appli IDF-mobilité, ce que je fais. Polie, elle me demande toute une série d’autorisations. Puis elle veut que j’active le NFC, soit, je ne suis pas à une nouveauté près. Puis elle vérifie sa compatibilité, chouette, mon coucou de 4 ans n’est pas un dinosaure !
Mon café bu, je me sens d’attaque pour découvrir ce nouveau monde de l’appli IDF-mobilité. J’y trouve toute la panoplie des abonnements Navigo, des billets de métro T+ à l’unité et en carnet virtuel de dix… Mais, comment dire… il n’y a pas de billet banlieue ??? Je bois mon verre d’eau et m’y replonge (dans l’appli, pas dans l’eau) Je revois tout ce beau monde, mais pas les billets de banlieue… Tout ça pour ça…
C’est au comble de mon désemparement qu’une amie du groupe que je devais rejoindre, m’appelle, car elle ne me trouve pas à la gare d’arrivée, et pour cause ! Ça me regonfle et je renonce à abandonner. On ne m’aura pas "pour si peu" !
Je me dirige alors vers la station de métro "Paris Montparnasse". Je trouve une borne RATP qui me délivre en quelques secondes le sésame, un bout de carton avec une bande magnétique dessous !
Bilan, j’ai perdu une heure de ma journée de méditation, mais je ne regrette rien, car même amputé d’une heure, ce fût vachement bien :-)
PS : heureusement, j’avais aussi pris un billet retour à la borne RATP :-D