Par CAPCAP - 24-02-2019 22:18:14 - 6 commentaires
Oui, un dernier billet égocentré avant de franchir les cinquantièmes rugissants.
Oui, un dernier petit footing avant de changer de dizaine.
En effet, je coure à nouveau depuis septembre, et mes genoux me laissent de plus en plus tranquille. Il faut dire que m’a vitesse étant très faible depuis des mois, et ne faisant plus de trail, je ne les sollicite plus trop. Au stade, je ne suis pas prêt à reprendre les éducatifs avec les autres. Et je suis dans les tous derniers au fractionné...
Mais je reprends un peu plus souvent du plaisir à courir, comme ce matin par exemple, au bois de Boulogne.
Ça me fait bizarre de penser que je vais certainement commencer ma seconde cinquantaine par une opération avec arrêt du cœur, ce bel organe qui ne s’est jamais totalement reposé depuis le 25 février 1969.
Oui, mes genoux ne se font presque plus sentir, et ça se sent bien sur le moral. J'ai même retrouvé parfois un plaisir certain.
Bien sûr je reste envieux de la jeunesse qui court nonchalamment et toutefois puissamment, mais ça c'est la prise d'âge, ça n'ira pas en s'améliorant, cependant je le supporte pas trop mal en ce moment.
Toujours des essoufflements quotidiens, du coup je démarre lentement les escaliers, faut bien faire avec. Et puis avec le temps on s'habitue c'est tout, comme disait Jacques.
Encore la tendinite au coude droit, mais atténuée par le diclofenac.
Un dernier trail avant de faire opérer mon cœur?
Est-ce raisonnable? En ai-je la force (gros doute) ? En ai-je finalement l’envie?
Enfin, là, je vais un peu vite en besogne. Certes, mon cousin chirurgien cardiaque en province, à la vue du rapport de mon cardiologue, m’a dit que je devrais me faire opérer dans l’année ou les 2 ans. Mais je vais demander l’avis d’un autre professionnel début mai, ça ne me semble pas exagéré avant une opération de la valve de ma petite pompe. M’interdira-t-il toute course avant l’opération ? Ou au contraire me dira-t-il que je peux poursuivre encore quelques temps et repousser l’échéance opératoire ?
Alors un dernier trail, celui du Josas? Zut, reste plus que le 42km, c’est beaucoup pour moi, ma Diagonale est très lointaine… Je suis sur liste d’attente sur le 25km...
15 ans !!! Déjà 15 ans que je fais du trail! Ni précurseur, ni avant-gardiste, mais dans le début du peloton des néo-traileurs, un peu comme en course où j'étais souvent dans les 15 à 30 premiers % de coureurs (sauf sur la Diagonale où j'étais dans les 10%, allez comprendre pourquoi...) Maintenant, j'aimerais bien être dans les 30 premiers % en terme de plaisir pris à courir !!!
Une dernière itinérance avant la chirurgie?
Je sais que si je prévois une itinérance sur la suite du sentier côtier breton, il me faudra raccourcir nettement ma distance quotidienne car j'ai beaucoup perdu en vitesse et en endurance. J'ai dû me faire une raison et je pense pouvoir tout de même y prendre plaisir.
Une dernière séance de méditation avant la retraite?
J'ai décidé de m'inscrire à une retraite de méditation et une amie vient aussi, ça me fait plaisir. Au moins je sais ce que je ferai de 5 de mes jours de congés. Reste à avoir envie de quelque chose pour l'été...
De plus en plus, je suis attaché à mes 20 minutes de marche pour aller au taf et en revenir. J'y ferme autant que possible mes yeux, portant mon attention sur le sol, mes jambes, le froid sur mes doigts, le vent sur ma figure, ou encore les gouttes de pluie... Je finis par ressentir ces stimulations auxquelles on porte peu attention, comme des caresses, elles me font du bien. Je crois que je tire ça de la méditation et d'une interprétation qui m'était venue, mais aussi de la lecture d'Eric Baret, De l'Abandon. Il y dit notamment que les perceptions de nos sens sont les véritables bonheurs (évidemment je le retranscrit mal...) En tout cas, je me sens beaucoup plus présent aux choses et je n'ai presque plus de réactions négatives, par exemple vis-à-vis d'un automobiliste, d'un collègue, d'une nouvelle alarmante sur l'environnement... Les choses sont ainsi, il n'y a rien à changer (j'ai encore un peu de mal à dire "les choses sont BIEN ainsi..." comme E. Baret) Il me semble que ce livre pourrait me transformer. C'est à la fois enthousiasmant et flippant... Quelle maîtrise ai-je là-dedans? Je crois qu'au fond de moi, je le veux. Et ce type m'inspire. Qui sait, peut-être un jour je me mettrai aussi au Yoga du Cachemire? Cependant, je ne perçois pas encore bien comment on peut associer ces pensées avec le monde contemporain. Est-ce compatible avec un travail du début du 21ème siècle et ses contraintes d'efficacité, de pression, de relations humaines en tension, de rentabilité...? Ou cela impliquera-t-il de changer de mode de vie, de travail, de lieu peut-être aussi? Je n'en sais encore rien.
Mais au jour le jour, je prends ce bien-être comme il vient, j'en profite dans le présent.
Une dernière gélule avant de sautiller?
Quant à la part des antidépresseurs, je serais bien incapable d'en juger. Depuis 9 ans que j'en prends à différentes doses suivant les périodes, je n'ai jamais su objectiver leur effet, voire même en avoir une idée subjective. Ce qu'il me semble cependant, c'est qu'ils renforcent mes problèmes de jambes sautillantes (SJSR) qui retardent parfois pas mal mon endormissement (ou me gênent pour la méditation). Si depuis ce nouveau bien-être, je ne m'en énerve pas, je les tolère même assez bien, toujours est-il que je reste éveillé, ceci de quelques minutes jusqu'à 2h. Mon médecin a eu la franchise de me dire qu'il ne donnait plus rien pour traiter cela. A priori, c'est sans remède, je demanderai à mon frère comment il gère ses impatiences, lui qui a ça qui me semble très proche, depuis des années.
Allez! Une dernière nuit avant le demi-siècle!
Bonne nuit!
CAPCAP