Par CAPCAP - 19-03-2024 13:40:31 - 6 commentaires
Certains ont dû voir mes plaintes pour fatigue, ici ou là sur le forum, notamment ICI.
Mais pour ne pas pourrir ou alourdir ces fils, je poursuis sur mon blog.
D’une certaine façon, c’est presque un soulagement d’atteindre "enfin" ce niveau de fatigue où on est "enfin" pris au sérieux, où on ne passe plus juste pour un peu fainéant.
D’une autre façon, c’est un saut dans l'inconnu, une pathologie aussi floue.
Samedi est venue à moi une image assez claire de ma fatigue : après seulement 8km de footing, je me suis senti comme à la fin d'un ultra, un peu fébrile, l'équilibre un peu moins stable, l'attention difficile, l'envie de manger, l'impression de faire un gros effort pour être là...
Dans une mesure un peu moindre, c'est aussi ce que je ressentais ces derniers jours.
banditblue29 : ça ressemble à une hypoglycémie, ces symptômes…
Oui, ça y ressemble.
Mais la glycémie est censée varier un peu dans la journée, or j'ai eu des journées avec ces mêmes symptômes, en plus faible, mais constants.
Serait-ce un excès d'insuline? Un manque de glucagon, d'adrénaline? Une question de disponibilité du glycogène, de l’ATP ? Un effet de la fatigue ? … Ou un problème """simplement""" psy? :roll:
Et comme mon généraliste pense d’une part qu’il n’existe pas de traitement à mon problème et que d’autre part le rôle psy est notable, il ne cherche pas ailleurs.
En même temps, que peut-il faire en 7-8 minutes efficaces, sur une consultation d'un quart d'heure? M'orienter vers un spécialiste de quelque chose, sans doute…
Et par ailleurs, je lui parle de Mouvements Périodiques des Jambes pendant le Sommeil, et la littérature semble dire qu’on n’a pas de traitement pour cette pathologie, alors il y a de quoi le décourager… et moi aussi !
Je suis d’accord avec lui qu’être en arrêt de travail est une désocialisation, surtout pour moi qui vis seul. Mais je suis assez d’accord aussi avec ma psy qui pense que si je retourne au travail trop tôt, je risque de rechuter, en compliquant un peu plus la remontée.
Et je me trouve entre les deux, peu aidé par mes capacités intellectuelles diminuées.
Autour de moi, les gens sont nombreux à avoir eu des soucis. Mais ils ont presque tous une personne dans leur vie, voire des enfants dont ils sont responsables. Ça les motive à faire face, à tenir s’il faut. Les gens seuls, comme moi, sans engagement dans la vie (je ne suis heureusement plus en libéral), sans proche pour réconforter, conseiller, accompagner, sont forcément plus sujets à décrocher tôt.
‘Tit retour sur l’insuline et le glucagon, ils viennent du pancréas. Alors forcément je pense au cancer du pancréas qui a détruit mon père il y a bientôt 4 ans. Mais je n’ai heureusement pas mal au ventre.
Je ne crois pas manquer de volonté pour m’en sortir, je suis loin de me complaire dans mon arrêt de travail. Au contraire, je confie régulièrement ma culpabilité. Et travailler est structurant aussi. En compensation, je me suis informé (merci Internet) et j’ai pris des initiatives :
- vu une neurologue-somnologue, et revue,
- régularité du quotidien, du sommeil,
- luminothérapie,
- ostéo et thérapie des fascias,
- Réseau Morphée, premier contact,
- repris la natation pour faire une troisième séance de sport hebdomadaire,
J’espérais fêter mes 20 ans de trail au Josas, où je m’étais inscrit pour 35km, carrément ! Mais ça sent le non-départ, vu que j’ai eu du mal à faire 8km, une semaine avant.
Et si les "problèmes psy" qui alourdissent ma vie, étaient (pour partie) d’origine somatique ?
Voili, voilou… un billet sur ces 8 semaines d’arrêt, forcément incomplet, mais écrit malgré les passages de brouillard dans la tête…
Merci aux Kikous qui ont bien voulu partager avec moi sur plusieurs fils du forum. 😉