Par CAPCAP - 07-11-2021 16:19:38 - 6 commentaires
Billet d’humeur
Pas facile d’écrire après les billets précédents.
Pas facile de ne pas passer pour un égoïste.
De toute façon, comment ne pas être égoïste, égocentré, quand on est déprimé?
J’ai été sidéré par cet article du Monde* qui relate une enquête montrant que 39% des Français sont en dépression ou en état d’anxiété importante. La réponse du gouvernement pourrait être saluée, vu le peu de chose qu’on fait pour la santé mentale en France depuis toujours. Seulement le budget alloué est de 4€ par an et par Français en besoin. Mieux vaut ne rien faire. Enfin si, l’embauche annoncée de 800 personnes dans les CMP ne fera pas de mal… je ne sais pas si vous êtes déjà entré dans un centre médico-psychologique, mais c’est glauque. Et il faut des mois pour avoir droit à une consultation.
Je suis fatigué de ce monde qui essaie de dire des choses sympathiques quand ça ne va pas fort. Tout le monde n’a pas la capacité à utiliser l’humour pour passer son message, surtout quand on a passé les 3/4 de sa vie avec une humeur dépressive. Et voir qu’après 20 ans de psychothérapies (avec 3 personnes successives) rien ne change ou si peu. J’ai toujours peur des gens, surtout des hommes.
Alors, avec peur et sans humour, c’est mal parti pour se faire des amis.
Et puis les gens sont si "occupés" dans ce monde de fou, qu’il vous oublie vite, si vous n’êtes pas quelqu’un de brillant, d’amusant. Comment leur en vouloir?
Enfin, contrairement à des maladies du corps, les maladies de la tête se soignent très très mal. On en est encore à l’époque de Molière et des saignées. On fait parler… dès fois que, sur un malentendu, ça fasse un peu de bien.
A l’inverse des autres billets, ici, on pense régulièrement à la mort (pas forcément au suicide) Une délivrance. Sortir de cette glue. La vie est longue...
Il y a bien eu cette parenthèse où la course à pied m’a beaucoup aidé. Mais sans changer le fond. Maintenant je vieillis, je suis souvent arrêté pour blessure. Quand je cours, je m’essouffle, mais ne goûte pas souvent aux endorphines. Il me reste le plaisir de rando-course seul dans la nature. Seul et sans chrono. Et surtout sans dossard, sans me comparer. Juste seul dans le vent, sous le soleil, fouetté par la pluie. Sans réfléchir. Juste bêtement mettre un pied devant l’autre. Si possible là où les humains n’ont pas fait trop de conneries, et ça devient très rare en France.
Je ne comprends pas pourquoi on veut normaliser l’homosexualité. Ce n’est pas parce que ça pourrait être une erreur de la nature qu’on n’aurait pas le droit de vivre avec des droits et sans peur de la réaction des autres. Ce n’est pas parce que ce serait une chose dans l’ordre naturel, que ce serait une chose facile à vivre.
Non, quand je vois mes collègues de CàP gays, pour moi ils sont nombreux à être malades. Globalement plus malades que les hétéros. Une légèreté excessive, une instabilité fréquente, un égocentrisme exacerbé...
Je me suis questionné depuis un moment sur le comportement des hommes vis-a-vis de l’environnement. Comportement pire que celui des femmes me semble-t-il. Sébastien Bohler y répond en partie.**
Nous sommes donc des animaux pris par les injonctions contradictoires de notre striatum et de notre cortex cingulaire antérieur.
Inachevés, nous sommes voués à détruire notre société en détruisant notre milieu. Le rapport Meadows a 49 ans. Qu’avons-nous fait de notre connaissance? Rien. On continue à préférer les shoots de dopamine à la construction d’un éventuel sens à notre vie. Et comme je suis un humain, je viendrai voir si des gens sont venu lire mon billet…
Dans cent mille ans, peut-être que des hommes auront muté et géreront ce conflit mieux que nous. Là je spécule…
Bon, égoïstement, vivement que je puisse courir plus et retrouver un peu d’endorphines!
Et demain je reprends le travail que j’ai la chance d’avoir, architecte d’une mairie, à peu près la seule chose qui structure ma vie. (même si je suis toujours à la limite du surmenage)
Et gros bisous aux 39% des Français qui sont en souffrance.