Oui, ça peut paraître étrange, mais une certaine impatience m’habite.
D’un côté, la fatigue, mainte fois évoquée sur ce blog, est toujours pesante, et il y a l’espoir de la réduire.
D’un autre côté, je pourrais avoir peur de cette opération, avec arrêt du cœur…
L’espoir est donc plus fort que la crainte !

De toute façon, les cardiologues ont tranché, c’est le moment d’y aller !

Il m’est venu l’idée de préparer l'opération en imaginant de la sophrologie opératoire :

"Je monte sur le Zodiaque*, je suis avec mes collègues, un peu secoué par les vagues. Au spot, tout le monde s'affaire. Masque sur le visage, détendeur* dans la bouche... Bascule en arrière... Je pars dans le grand bleu*, les sons sont lointains, je flotte entre deux eaux.
Je suis tranquille dans cet état qui n'est pas habituel, je me promène dans l'océan. La stab me grattouille un peu au niveau du sternum, mais ça ne m’empêche pas de flotter dans le bien-être...
Puis la lumière s’intensifie au-dessus, arrive le moment du palier de décompression*, je sens le mouvement des vagues, la surface n'est pas loin, je sens l’éclat du soleil juste au-dessus. Enfin je sors. Je retrouve la surface, je respire l'air librement, je sens l'air sur ma peau.
La balade est finie, c'était bien. Je vais me reposer."

Le Zodiaque, c'est le brancard qui me mène au bloc, avec quelques secousses.
Le détendeur, c'est le masque d’anesthésie.
Le grand bleu, c'est le temps opératoire, un autre monde, l’inconnu sans maîtrise.
Le palier de décompression, c'est le réveil.

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