Renoncer, est-ce se libérer?
CAPCAP

Aucune participation prévue dans les 8 semaines à venir.

Sa fiche

Renoncer, est-ce se libérer?

Par CAPCAP - 22-03-2017 21:00:50 - 7 commentaires

- Le renoncement ou l'acceptation, deux façons d'exprimer notre relation à l'être et à l'avoir. Il n'y a pas forcément de négatif ou de positif dans l'un ou l'autre. À la limite, l'acceptation pourrait se produire par dépit, et le renoncement pourrait être une démarche volontaire et positive.
- Renoncer était un des apprentissages de Lanza Del Vasto dans "Pèlerinage aux Sources", mais je n'ai assurément pas l'ambition d'aller aussi loin dans le renoncement. Notamment car je ne crois ni en un dieu, ni en un au-delà. Lui cherchait par là une liberté vis-à-vis de sa condition humaine, dans le rapprochement avec dieu.
- Renoncer pour être libre de l'addiction et que chaque kilomètre ne soit pas une évidence, un dû, mais un plaisir, un cadeau... Est-ce possible?
- Renoncer à ce que la CàP soit un pivot de ma vie, mais aussi une obsession? En faire un "plus", voire un instrument de liberté? Ça implique de trouver autre chose d'assez fort pour compenser cet énorme vide.
- Renoncer à faire toujours plus de km chaque année, ça j'y ai renoncé il y a deux ans, il a bien fallu avec les petites blessures de l'année. C'est peut-être accepter son humanitude, la limite du corps à faire plus de 3000km par an. C'est peut-être aussi éviter des blessures plus graves, déchirure musculaire, fracture de fatigue... Je me sens effectivement libéré de cette injonction que je me suis faite à moi-même de "toujours plus"
- Renoncer à mon raid breton, c'est le défi du moment, ça me paraît plus dur que de courir 270km sur 6 jours (2016) Sans doute j'en serais que plus libre dans ma tête lors de mes quelques jours chez mes amis, où je me suis arrêté en 2016, et d'où je ne partirai donc pas cette année.
- Renoncer, est-ce suivre les étapes d'un deuil? (toutes proportions gardées, bien sûr) Déni, Colère, Marchandage, Dépression, Acceptation?
- Renoncer à connaître l'Amour? Ce n'est sans doute pas "raisonnable", tout en étant "raisonnable"... selon le point de vue. Question impossible.
- Renoncer à évoluer vers un métier plus intéressant mais nécessitant une prise de risque? Notamment quand on a déjà été bien secoué par une expérience libérale. Et accepter ma place actuelle, petite mais sans doute "acceptable" bien que souvent ressentie comme épuisante.
- Je vois bien que mes périodes d'acceptation de ne pas avoir (pas de renoncement) ci ou ça (amour, travail épanouissant...) me permettent d'aller bien mieux, de sentir de la joie à être, simplement. Et étrangement, ça ressemble à de la liberté.
- Accepter cet arrière-goût amer, souvent même quand j'ai de la joie? Non, de ça je veux guérir.

Bon, je n'apporte pas de conclusion à ce billet, désolé. Je renonce à toute forme imposée.

Billet précédent: 2 x 2 x 2 x 2 x 3 . . .
Billet suivant: Renoncer... encore

7 commentaires

Commentaire de TomTrailRunner posté le 22-03-2017 à 22:32:14

Renoncer ou accepter : le plus important ne serait il pas de simplement choisir, ou plus précisément de se donner les moyens de pouvoir choisir ?.
Après si le renoncement ou l'acceptation sont librement choisis ; ils sont tous deux utiles et nécessaires par moment, moins judicieux à d'autres. ..

Commentaire de Japhy posté le 24-03-2017 à 09:06:28

Renoncer plus ou moins volontairement ou s'adapter, c'est très souvent un pas de plus vers la liberté oui.
Je ne me prononce pas sur l'amour, c'est trop compliqué, mais pour tout le reste, pourquoi ne suis-tu pas l'état d'esprit dans lequel tu as pu être pour passer au quasi-végétarisme ?
Ne pas voir les choses que tu perds, mais celles que tu peux découvrir, par exemple parce qu'en courant moins ou moins souvent, tu as plein de temps pour faire des trucs nouveaux !
J'ai toujours trouvé ça triste de devoir se définir par une particularité de notre mode de vie, c'est très réducteur et finalement assez liberticide, en plus d'être psychologiquement dangereux.
Si tu ne peux plus (temporairement ou non) être un coureur de l'extrême, tu peux être plein d'autres choses, c'est pas les idées qui manquent !

Commentaire de philkikou posté le 26-03-2017 à 19:53:39

Accepter de renoncer.. avec l'âge on est obligé de passer par là, mais essayer d'éviter de le vivre négativement, je pense qu'il faut trouver un moyen de substitution pour vivre autre chose, la vie a de multiples facettes et possibilités.. je ne peux plus courir à cause de douleurs ou une prothèse de hanche : je roule et m'éclate en vélo de route..
Et l'escalade du toujours plus dans les distances, difficultés est grisant, motivant, mais dangereux aussi.. on peut s'y bruler les ailes, et l'équilibre de sa vie

En résumé accepter d'évoluer plutôt que de renoncer, trop négatif !!!!

Côté sentiments amicaux ou amoureux peut-être essayer de ne pas se prendre la tête, s'ouvrir aux autre, à des rencontres et souvent les belles et bonnes rencontres arrivent quand on ne les attend pas ...

Chacun fait comme il peut pour avancer dans sa vie et tenir debout...parfois se prendre des gamelles, mais se relever et repartir du bon pied..

Commentaire de TomTrailRunner posté le 28-03-2017 à 22:05:30

Cela me rappelle la philosophie de vie d'un des plus célèbre personnage de la littérature : "Attendre et espérer" pour renaître, revivre et re-vivre

Commentaire de CAPCAP posté le 29-03-2017 à 19:48:08

"le plus important ne serait-il pas de simplement choisir"
Je crois que tu as compris, j'essaie de m'en donner les moyens.

"pourquoi ne suis-tu pas l'état d'esprit dans lequel tu as pu être pour passer au quasi-végétarisme?"
Quitter la viande ne me posait aucun problème, aucun "manque" contrairement à la CàP. Faire de la photo ne me créer pas le même bien-être biochimique...
D'autres comportements ne sont pas réellement réfléchis, je tente de comprendre ma façon d'être / de faire pour essayer de choisir et de me rendre la vie plus agréable et plus conforme à mes opinions. Par exemple, quand une situation suscitait mon énervement, j'essaie maintenant de le regarder avec du recul et de voir que mon énervement ne fait de mal qu'à moi. Et souvent, pour faire réagir les gens en lien avec cette situation, une réponse décalée est plus efficace: par exemple dire gentiment "Merci!" quand on est bousculé au lieu de dire "Pardon!" d'un ton réprobateur. Bon, je n'y arrive pas toujours. Effectivement, ceci peut être vu comme la découverte de "trucs nouveaux" ;-)

"En résumé accepter d'évoluer plutôt que de renoncer, trop négatif !!!!" Ben justement, "renoncer" ne me semble pas forcément négatif. Le livre de Lanza Del Vasto l'exprime bien mieux que moi.

"Attendre et espérer pour renaître, revivre et re-vivre" Ouf! En voilà un programme gigantesque!!! Mais à petite dose, avec mes petits pas, pourquoi pas?

Commentaire de valdes posté le 06-04-2017 à 19:29:27

Je crois au contraire que l'on ne renonce jamais.
Car renoncer est un acte volontaire et accepter de renoncer signifierait alors de ne plus espérer, de ne plus croire, de ne plus se projeter, de ne plus rêver.
On ne renonce jamais.
Mais on trouve des alternatives, des voies détournées, des petites portes dérobées. On reporte ses espoirs sur d'autres choses. On forme d'autres rêves. On croit en d'autres projets. On fait résilience en se ré-organisant autrement.
Mais en réalité, on ne renonce jamais.
Simplement, on évolue. On change. A petits pas comme tu dis.

Commentaire de Phénix posté le 14-05-2017 à 18:08:03

Je suis d'accord. En fait on ne renonce pas, on fait des choix. Derrière un non se cache toujours un oui. Quand je me suis dit non je ne participe pas au marathon de paris apres ma blessure et même si mon medecin me signifiait que mon entorse était guérie et qu'il m'autorisait a courir, je me suis dit oui, je veux courir mais sans souffrir et je veux pouvoir faire une performance. Courage a toi

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Haut de page - Aide - Qui sommes nous ? - 0.47 - 161933 visites