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J'ai couru, donc j'ai été

Par CAPCAP - 19-11-2017 22:20:30 - 6 commentaires

J'ai couru, donc j'ai été.
Je ne coure plus, donc...
 
Décidément, quand je vais pas très bien, j'écris d'instinct, et quand je vais mieux, ça m'est difficile... Plusieurs fois que je m'y mets et... abandonne.
 
La CàP a été un moyen de sortir de mon placard, ou plutôt de ma camisole.
Je me suis formé en tant qu'homme et homo par la CàP et du coup je suis devenu et resté dépendant de ça. Et aujourd'hui, en ne courant plus, je ne me sens plus un homme, je me sens minable, moins que rien. C'est très con mais c'est comme ça que je le ressens.
Rejoindre les FrontRunners est aujourd'hui une douleur, car je ne peux les suivre en courant, je les vois partir, courant... Et parce que je me sens actuellement incapable de m'adresser à un homme qui m'attire, le blocage complet.
 
Peut-être faut-il que je profite de cette épreuve pour me rendre psychologiquement indépendant de la CàP. Je ne suis pas un coureur, je dois d'abord être un homme. Faut-il me déconstruire avant de me reconstruire?
A court terme, rejoindre l'entraînement des Fronts me fait plus de mal que de bien, j'en sors plus perturbé que si je restais seul chez moi. Mais sur le long terme, c'est peut-être bénéfique. Je ne veux pas me renfermer dans ma coquille comme pendant les 20 premières années de ma vie pubère. En marchant seul pendant que les Fronts couraient, quelle agitation dans ma tête!
Mais aller méditer dans le square m'a fait du bien, décidément, la méditation est une bonne alliée pour l'apaisement.
 
Bon, si je ne me sens pas "homme", comment pourrais-je aller vers les autres en quête d'une relation sentimentale?
Et me reconstruire, oui, mais autour de quoi? Qu'est-ce qui fait "moi"? Qu'est-ce qui va me permettre de "vivre"?
 
J'ai l'impression d'être en convalescence. Du coup je m'autorise à ne pas me mettre la pression sur le rangement, les papiers à faire, la tenue des projets... J'ai une fâcheuse tendence à attendre avec une certaine impatience, l'heure d'aller me coucher, comme un soulagement. D'ailleurs je vais souvent me coucher tôt. Combien d'années encore de convalescence?
 
Finalement, aujourd'hui le travail est plutôt un lieu et un moment de calme, de fatigue aussi, mais de calme relatif, car je sais ce que j'ai à y faire. C'est un relatif havre de paix. Mon chez-moi est aujourd'hui plus pacifié, mais c'est aussi là que je tente de remonter les pièces du puzzle, alors il y a bien des moments de doute, de solitude pénible
 
J'ai un projet. Un projet bien personnel mais qui, je l'espère, va se détacher de moi, tout ou partie. Un projet de site Internet. Peut-être me permettra-t-il de rencontrer d'autres gens, dans le cadre de son développement. Mais tout ceci est encore bien impalpable. Aurai-je l'énergie de le "vendre", de le défendre, voire de le porter ce projet? Si oui, il pourrait bien me porter aussi, à son tour...

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