KikouBlog de CAPCAP - Août 2020
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2019-20... PFFF

Par CAPCAP - 28-08-2020 21:44:11 - 1 commentaire

2019-20... PFFF

En quelques mots, j'ai 51 ans, j'étais un enfant timide, un ado qui s'enferme à la découverte de son homosexualité, un jeune adulte très coincé, à 30 ans je découvre le sport avec la CàP, 1er marathon, 1er contact avec une asso LGBT. Ouverture du placard, et dépose de la carapace, ça fait mal parfois. Reconnaissance de l'humeur dépressive, antidépresseurs, psychothérapieS. Trail, ultra, GRR bien placé. Bruit du cœur, cardiopathie observée, suivi annuel, puis semestriel, opération en vue.

Gapencime 2016, mal au genou, erreur de diagnostic (pris pour une tendinite), fissure du ménisque en fait, 14 mois sans CàP.

Méditation. Découverte d'Eric Baret. Ça résonne en moi.

Reprise douce de la CàP, vitesse perdue. Mais après 18 mois de fractionné, presque aucune récupération de vitesse. Le moral va mieux.

Fatigue. Encore fatigue. Mais je suis de plus en plus persuadé qu'elle n'est pas due à mon humeur dépressive qui s'atténue. La méditation et la lecture m'amène à être plus présent. Je m'éloigne des pensées circulaires. Mon célibat n'est plus un problème, notamment. Le travail est l'occasion de faire pour le mieux. Je m'observe lâcher quelques prétentions. Je suis bien.

Fatigue pourtant, record battu, nuit de 14 heures!!! Alors que je n’ai rien fait de spécial avant.

1er décembre 2019, 1ère course terminée depuis un an et demi, grand plaisir, mais une petite chute de rien du tout et un petit doigt dont un muscle se désinsère. Atèle.

Mi-janvier 2020, vol de mon sac de sport avec mes papiers. Fin-janvier, on enlève l'atèle. C'est l'échec. Nouvelle tentative pour 2 mois, réussite.

Mi-mars, confinement pour tous. Mais aussi, j'apprends que je suis mort (voir billet pécédent).

Confinement, je suis bien, apaisé. Le monde serait-il donc capable de réagir? Alors il saura peut-être éviter le pire désastre écologique?

Mon père a mal au ventre.

Tous privés de CàP.

Profiter du télétravail pour rattraper le retard, faire du travail de fond. Plaisir.

Je commence à renaître.

Toujours le mal au ventre.

Le confinement me fait découvrir mes voisins (à plusieurs mètres) L'air est incroyablement pur, le silence de la ville est si apaisant.

Reprise des petits footings. La ville est si agréable sans auto! Un avant-goût du grand effondrement? En même temps saisissement de l’arrêt économique sans équivalent dans toute l’histoire.

Je ressuscite presque à Pâques.

Papa a toujours mal au ventre. Enfin un premier examen, peu concluant.

Déconfinement annoncé, appel au boulot pour préparer l’accueil du public. Fin définitive du télétravail.

Fin mai, coloscopie de papa, rendez-vous en urgence avec un chirurgien, c’est un cancer du pancréas, un des plus mauvais. On a compris. Violence de la médecine quand elle ne prend pas de gant, quand elle ignore toute psychologie. Début de dépression paternelle. Il lâche le combat, et ne retrouvera jamais l’envie de vivre. Début de la chimio, arrêt de la chimio à sa demande.

Présence. L’attention au moment présent m’aide à accompagner les parents. Sans douleur personnelle. Suis-je humain? Sensible? Insensible? Suis-je sans le savoir complètement déformé psychiquement? Mon psychothérapeute n’est pas de cet avis. Je me sens apaisé dans le présent, bien que je voie mon père diminuer, diminuer… Pas exactement fataliste, plutôt dans l’acceptation de l’inévitable. Et motivé à vivre ce qui peut encore être vécu avec lui.

Fatigue. Toujours fatigue. Je mets ça sur le pré-deuil, bien sûr. Et sur la pandémie, l’absence de vacances, la CàP résiduelle… Pourtant un doute sur cette fatigue…

Un an? Deux ans que j’en parle à mon généraliste et qu’il n’y "croit pas". Enfin c’est tout comme, puisqu’il ne fait aucune investigation, mis à part une analyse de sang de base.

Je vais remettre la clef du caveau familial aux pompes funèbres. Je dors en marchant… mais je sens que cette fatigue n’est pas liée à la situation macabre.

Appel de l’hôpital où mon petit cœur est suivi depuis dix ans, pour me convoquer à un diagnostic de l’apnée du sommeil. Incompréhension, avec un IMC de 18,9kg/m², je suis loin d’être obèse, et je ne ronfle pas (me dit-on)...

Internet, recherches, je comprends que je n’ai pas un SAOS mais peut-être un SACS (syndrome d’apnées centrales du sommeil). Il n’est pas question d’Obstruction de la gorge par la langue, mais éventuellement d’un problème d’influx nerveux pour commander la respiration. Sous-oxygénation implique micro-éveil et sommeil peu réparateur, donc fatigue.

Influx nerveux. Alors que j'avais déjà des problèmes nerveux proches du "canal carpien". Et les jambes qui sautent m’empêchant de m’endormir, c’est aussi un problème nerveux. Ces deux derniers points sont parfois cités dans les textes sur le SACS. La coïncidence est plus que troublante.

Beaucoup plus sûr, le lien avec ma cardiopathie, c’est général dans la littérature. Sans que l’on sache vraiment lequel influe sur lequel, entre l’œuf et la poule...

Hier on me pose le matériel de diagnostic, avec des capteurs sur le torse, le ventre, la gorge, et même des lunettes dans le nez! Ça va être sympa pour dormir tout ça!!!

Je poursuis mes recherches, de plus en plus persuadé que ma cardiologue a tiré le bon lot. Et j’ai aussi un peu peur d’y croire trop, de désenchanter.

Malheureusement il n’y a presque pas de traitement. Comme pour la version Obstructive, la machine assistante respiratoire est une possibilité. Pas réputée pour être hyper-agréable. L’opposé est le traitement de la cardiopathie. Pour moi ça veut dire opération du cœur pour réparer la valve mitrale fuyarde. Depuis une dizaine d’années qu’on m’en parle, je me suis fait à l’idée. Et puis mon père a été admirablement opéré de sa valve mitrale il y a deux ans. Enfin, je voulais être opéré avant le probable effondrement économique.

Risque opératoire? Chance de retrouver du tonus cardiaque? Chance de mieux dormir et donc de perdre cette fatigue quasi-permanente? Peut-être capable de ranger et nettoyer enfin mon antre? Peut-être capable de rencontrer un amant, un mari? Ne plus craindre la rupture d’un cordage cardiaque quand je pars courir quelques jours...

Rien n’est encore diagnostiqué, mais je m’y vois déjà!

A moins que mon makar soit de recevoir des contraintes de vie toujours plus pesantes?

Bon, en attendant, il est 21h30 et je suis fatigué, je vais donc me coucher...

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