KikouBlog de CAPCAP - Octobre 2017
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Une trinité au goût de... purgatoire

Par CAPCAP - 19-10-2017 21:26:57 - 14 commentaires

Un peu trop accrocheur ce titre, vu la suite assez égocentrée…

Pourquoi "trinité" et pas "trinitrotoluène" par exemple?

Un, parce que ça n'a pas pété (trinitrotoluène=TNT) me voici assez calme derrière mon écran.

Deux, car trithérapie, autre exemple, désigne plutôt des soins alors que mon sujet est plutôt ce qui me plombe.

Trois, la trinité évoque la religion, et c'est la religion qui est une des cause importante de l'homophobie, ce cancer qui me gangrène depuis l'adolescence. Et l'homophobie intériorisée est probablement la pire, celle qui fait qu'on a fondamentalement honte de soi, de ce qu'on est.

A ce propos, je ne veux plus entendre dire que l'homosexualité est un choix et pourrait donc être l'objet de prosélytisme. Si j'avais le choix d'être hétéro, je donnerais vraiment beaucoup pour vivre à peu près normalement. C'est sans doute pour ça que je déteste l'appellation "marche des fiertés" ou "gay pride", je ne suis pas fier, je suis ça, c'est tout, j'ai rien fait de glorieux pour.

 

Alors quelle est ma triste trilogie? Du suspens pour tant de banalité…

1) ma solitude, très liée à mon homosexualité si mal acceptée.

Samedi soir je devais m'amuser… Soirée d'anniversaire de mon club de CàP LGBT. J'ai passé 3h derrière mon appareil photo à chercher à capter l'ambiance. Puis vient le moment de poser l'appareil, la salle est emplie de musique pour danser. Les corps commencent à s'agiter. Mais cette foutue peur de l'autre m'a brutalement rattrapé. Qu'est-ce que je peux être con d'avoir peur comme ça de mes semblables, à presque 50 ans.

2) ma blessure, je dirais même une succession de blessures qui font je cours peu depuis 3 ans et plus du tout depuis 6 mois. Je ne marche d'ailleurs que très peu depuis un mois. Et comme je n'ai aucune visibilité sur cette petite fissure du ménisque, je ne sais pas quoi faire. Stopper tout et attendre 6 mois? Reprendre la CàP et gérer ce point au genou? Persévérer en marches, nordique, athlétique ou libre? Les médecins n'en savent visiblement pas plus que moi…

3) mon travail, qui comme beaucoup de gens est un calvaire. Moi qui aie du mal à faire mal les choses (besoin de me rassurer en faisant les choses vraiment bien) je me retrouve en retard sur multitude de choses, d'importance très diverses, mais parfois le retard s'accumule en semaines, en mois, en années… Sachant que j'ai potentiellement une responsabilité pénale (je gère des bâtiments recevant du public) Par le passé, j'ai fait 2 petits burn-out. La troisième fois j'ai réussi à prendre quelques jours de congés avant de craquer. Depuis je gère mieux. Mais je suis à ce poste depuis 9 ans et ça fait 8 ans que je suis sous antidépresseurs. Si le travail n'en n'est pas la seule cause, il fait clairement partie, pour une part importante, des raisons de ce traitement.

 

Donc la solitude toujours là mais accentuée par la fête où les autres s'amusent ou flirtent…

Plus le travail où on nous en a remis une couche histoire de couler un peu mieux…

Sans sport donnant la possibilité d'évacuer… En plus ce soir je suis passé au stade (et la marche a réveillé la douleur) et j'y ai vu plein de beaux coureurs... double frustration.

 

Voici mon petit purgatoire… je sais qu'il est ridicule à côté de ce que vivent certains, mais le malheur des uns n'a jamais fait le bonheur des autres, que je sache.

 

Par ailleurs, sur un blog voisin cette phrase m'a fait mal: "Elle [la vie] doit se boire jusqu’à l'ivresse car tous les instants de nos vingt ans nous sont comptés et jamais plus le temps perdu ne nous fait face."

J'ai tellement l'impression, non, la certitude, d'être passé à côté de mes vingt ans…

Ma première relation à 33 ans… et la seule passion de ma vie, qui s'est transformée immédiatement en calvaire…

J'ai tellement l'impression de ne plus avoir l'espoir de vivre un amour un jour… ou peut-être à 60 ans quand on aura réussi à soigner ma tête.

Epoque incertaine, où la psychiatrie a le mérite d'exister, mais un peu comme la médecine à l'époque des ventouses et des saignées, on fait parler pour faire sortir le mal… pas pour soigner. Dans un siècle ou deux on saura probablement soigner la tête. En attendant on parle… assis ou allongés, à côté ou derrière le praticien, suivant les querelles de clochers.

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Retour du trottinage en itinérance… bretonne!

Par CAPCAP - 12-10-2017 21:15:06 - 10 commentaires

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Retour du trottinage en itinérance… bretonne!
Cette fois je pars de l’autre extrémité du GR34, au sud de Vannes. C’est un vrai tour complet du golf du Morbihan et de la presqu’île de Quiberon qui est au programme, 300km planifiés en 6jours. Ça sera déjà très bien avec ma petite fissure du ménisque qui me contraint à renoncer à la course au profit de la marche rapide…
Départ samedi pour Vannes et démarrage du GR34 le dimanche 10 septembre… A suivre!

 

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1er gîte, après un coup de TGV et quelques heures sympathiques en famille, et une pause au Passage (photo) Déjà une journée de beau temps entrecoupé de pluies, ça promet pour la semaine… On est loin de l’ambiance de la Vanoise, je suis seul dans ce gîte mis à part 2 belles chèvres! Saturday Night Fever…

 

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Premier café… Avec un morceau de far, ça change des biscuits industriels ;-)

 

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Départ avec un beau soleil, et ce n’est qu’en soirée qu’il y a eu un petit crachin, bien mieux que les prévisions :-)

 

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L’entrée du port du Crouesty (pas bien beau) après la côte assez sauvage, et avant Port Navalo bien plus beau.
De la fatigue après déjà 6h de chemin. Mais passer l’entrée du golfe et retrouver le Morbihan, après un petit déca à port Navalo, m’a redonné l’énergie de faire quelques méandres avant de rentrer dans les terres dormir dans un ESAT.

 

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Le Moulin Vert, un ESAT où j’ai été bien reçu, je dormais au dessus de l’entrée du\"château\" :-)

 

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Marée haute le matin, odeurs iodées alternant avec celles des jardins. À droite un passage assez typique du chemin côté golfe au nord de la presqu’île.

 

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Parfois le chemin est très étroit à marée haute!

 

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Exemple du bord du golfe et de ses zones humides. Des aménagements permettent de passer les zones marécageuses, beaucoup moins équipé le fond du golfe…

 

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Un petit passage de 200m obligeant à un “détour” d’une vingtaine de kilomètres! Mais le Golfe, c’est pour ça qu’on l’aime ;-)
Le vent abondant du jour avec pas mal de soleil m’ont un peu déshydraté, mais très belle journée B-)

 

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Aujourd’hui a eu un petit air de campagne, avec d’agréables passages en forêt, entre des pâtures avec parfois une belle vue un peu lointaine sur un bras du golfe.
À cause du genou, j’ai quitté le mode marche libre pour la nordique, moins rapide mais plus douce. Toutefois je suis arrivé à bonne heure à Vannes.

 

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L’arrivée à Vannes est étonnamment progressive, sans à-coup on passe de la campagne à vaches au port de Vannes et sa place de la porte St Vincent avec ses cafés très prisés.
C’est très étrange de voir au loin les endroits où on est passé le matin, la veille, voire avant, comme ici avec toutes les circonvolutions du Golfe, les tours et détours qu’il faut faire.

 

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On ne voit pas le crachin, mais il est là.
On ne sent pas le vent mais il va bien souffler.
Mais on voit bien que le soleil n’est pas de la partie aujourd’hui…

 

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Imaginez à gauche un bois de pins (un peu sombre) on pourrait croire un paysage de l’Estérel!
Et au tournant d’une pointe, on se retrouve dans une prairie normande au bord de l’eau… Les changements sont impressionnants!
Crachin pendant une paire d’heures… Et vent violent presque toute la journée, ce fut vivifiant!
Et les 48km du jour répètent le rythme des jours passés.

 

Après une nuit de mauvais sommeil, j’ai décidé d’écourter. Une belle matinée entre fonds d’étiers et campagne, mais un peu trop terrestre après…
Et voyant mon hôtel à Crach, j’ai cru que j’allais craquer… Alors j’ai poussé jusqu’à la Trinité, revoir la mer m’a revigoré
Pas de photo ce soir pour cause de réseau…

 

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Voilà un petit complément photo pour jeudi
Le vieux pont du Bono
L’arrivée à La Trinité sur Mer

 

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Et vendredi, départ de La Trinité pour une dernière journée
Côte Est de Quiberon, calme, sable et odeur de dunes
Puis côte Ouest, petit port et lumière annonçant un grain…
La côte sauvage et à l’horizon Belle-Ile
Et enfin l’arrivée à Quiberon Port Maria, fin d’un très beau périple, que je fête avec une pinte de cidre breton!

 

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Hé bien voila, ce très beau parcours est terminé et je me retrouve en ville pour travailler demain, mais avec plein de belles images en tête…

Heure du bilan: 544 photos en 6 jours ! (et 274km)

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Un an ... et encore combien de temps?

Par CAPCAP - 04-10-2017 22:10:22 - 3 commentaires

Un an déjà!

Il y a un an je participais à Gapen'cimes, course où je soupçonne avoir abîmé mon genou.

Dix mois que le problème s'est exprimé par une petite douleur. Suivi de six mois de mauvais traitements, enfin inadaptés, puisqu'on a pris pour une tendinite une petite fissure du ménisque.

 

Un printemps un peu déprimé (petite augmentation des antidépresseurs), un été beaucoup plus joyeux, initiée par l'IRM. En effet, savoir ce qui arrive à mon petit genou m'a fait du bien! Et puis mon médecin du sport m'a autorisé la marche sous toutes ses formes, y compris sur ultra-trail.

 

C'est donc plein d'entrain que je me suis élancé, sans aucun entraînement, sur les 120km et 6500mD+ de l'Occitane. J'ai juste eu 6 semaines pour apprendre à marcher! Suffisant sans doute puisque j'ai pu y prendre un grand plaisir.

 

Une confiance retrouvée m'a conduit à participer à notre petite itinérance annuelle, dans la Vanoise cette année. J'adore partir courir (ou marcher vite...) avec des amis sur quelques jours. J'ai bien peu ressenti mon genou, mais un soupçon tout de même.

 

Sur les deux mois qui ont suivi, j'ai fait quelques essais de CàP, sur recommandation de mon médecin, très progressivement, mais sans réussite.

 

C'est donc toujours en mode marche que j'ai repris le GR34, le sentier côtier breton, mais par l'autre bout cette fois, en partant du sud de Vannes pour faire un grand tour du golf du Morbihan. Mais seul, car j'adore aussi courir (ou marcher vite...) seul. Deux jours à un bon rythme, petite sensation au genou… je poursuis plus doucement et vais jusqu'au sud de Quiberon. Grand plaisir, c'était très beau!

 

Mais je m'interroge sur cette apparente acceptation de ne plus courir.

Je sens un pincement quand je vois un bon coureur, quand mes amis finissent le GRP, quand je me retrouve à la traîne loin derrière mes amis coureurs...

 

En tout cas, même si je vais beaucoup mieux, que ça se voit clairement dans ma gestion du travail, je n'envisage pas l'arrêt des antidépresseurs tant que je n'aurai pas pu reprendre une activité sportive un peu intense.

Je vois aussi que je vais mieux au fait que je pense plus aux autres, que je discute plus facilement, plus ouvertement, de façon moins cassante et plus fluide, plus à l'écoute de l'autre. Si je dis "plus ceci", ça ne veut pas dire que je me lance des fleurs, c'est loin de la perfection, mais c'est mieux, quoi.

 

J'ai sans doute un peu peur de ne plus pouvoir courir, la CàP a été une découverte si fondamentale pour moi, elle correspond au rebond salvateur, dans une vie qui était étouffée, bloquée, coincée. A 30 ans, elle m'a fait renaître, d'abord en découvrant la force du sport, puis en me menant chez les FrontRunners de Paris, autre bascule fondamentale de ma vie.

C'est sans doute pour ça que j'ai si peur de me blesser sérieusement et que je n'ose pas courir sur cette blessure.

 

Du coup ça me pèse de revoir un médecin pour faire un nouveau point. J'ai l'impression qu'ils n'ont rien à me dire de clair et précis. Attendre que ça passe avec ou sans eux, est-ce que ça change?

 

Et puis cet arrêt de la CàP m'interroge sur mon club, est-ce que ça vaut le coup de me réinscrire dans mon club d'athlé si je ne coure pas, mais marche seul dans mon coin?

Est-ce que ça vaut le coup que je refasse des semelles orthopédiques si ce n'est pas pour courir?

 

Autre ressenti, la lourdeur du ventre. Il me semble que la CàP activait ma digestion. Je me sens souvent un peu ballonné et parfois j'ai un mal de ventre piquant.

 

Cet arrêt aura peut-être un intérêt: me détourner un peu de la CàP. Car ces dernières années, l'essentiel de mes loisirs tournaient autour d'une course ou d'une itinérance, seul ou à plusieurs. J'étais devenu monomaniaque je crois. Bigoréxique un peu?

 

Pourtant une autre pratique est venue enrichir ma vie, peut-être verrai-je ça plus tard comme une troisième découverte fondamentale, qui sait? Je suis entré dans une association philosophique, avec grand plaisir.

Mais le sport… ?

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